J’ai le rôle, Monsieur Lubrick ?

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Il lui fallait ce rôle. Sa carrière était plutôt derrière elle mais elle avait besoin de ce dernier cachet pour à la fois s’assurer une retraite confortable où elle aurait des trucs épatants à raconter à ses petits-enfants et puis aussi pour ressentir une dernière fois le frisson. Le thrill. L’émotion d’être sur le devant de la scène. Sous les projecteurs. La cible de tous les regards. Dans les bras du jeune premier bien monté choisi pour être tête d’affiche. Et destinataire de toutes les attentions du fameux metteur en scène.

Elle savait qu’elle avait le chien pour incarner cette héroïne badass qui ne craignait personne et qui sauvait la veuve et l’orpheline tout en ravageant les cœurs de la gente masculine et en collectionnant les pines bien larges des fringants seconds rôles.

Mais elles étaient plusieurs à avoir reçu le scénario. Son exemplaire était le numéro B3. Elle ignorait à peu près tout des autres. Mais elle savait que certaines devaient avoir aussi de sacrés avantages. Il y en avait forcément des plus jeunes, plus lisses, plus fraîches et plus fermes. Et puis aussi des plus minces. Et des plus menues. Il y en avaient des blondes, des métisses à la peau caramel, des brunes bien roulées, des ingénues à peine pubères et des femmes ultra sophistiquées.

Elle savait qu’il fallait qu’elle joue de ses atouts. Et elle savait que son principal atout, c’était son cul.

La tonicité de son antre conjuguée à l’accueil si chaleureux qu’il savait réserver aux hôtes de qualité. Son pourtour sombre et boursouflé qui fondait sous les attentions et se pliait aux plus larges offenses. Ses globes joufflus qui pouvaient étouffer le novice maladroit et combler le pervers qui saurait les dompter. La façon dont elle le préservait jalousement de tous les assauts sauf quand elle décidait de se donner entière.

Bref. Pour avoir le rôle. Il fallait sacrifier son cul. Choper Stanley Lubrick. Le coincer entre deux portes. L’entreprendre et le ficher dans son fondement pour qu’il signe illico son contrat exclusif.

Elle avait choisi soigneusement sa tenue. Pas vulgaire. Pas saute-au-paf. Mais subtilement attirante. Une jupe un peu longue qui moulait son arme fatale. Des bas noirs en résille et des hauts talons vernis. Un chemisier en soie sauvage dont un bouton de trop avait été laissé ouvert sur sa poitrine libre. Un maquillage nude si ce n’étaient les ongles et la bouche écarlates.

Elle avait mis son parfum de chasseuse. Celui dans la bouteille en cristal. Qui coûtait une fortune. Mais faisait tourner les têtes. Une goutte entre les seins. Une sur chaque poignet. Et une derrière chaque oreille. Cinq gouttes de désir et pas de sac à mains. Elle voulait avoir les mains libres. Le grappin sûr. Lubrick n’avait aucune chance.

– Ah Madame, que me vaut l’honneur de votre visite ?

Elle était arrivée en avance et il n’était pas encore revenu de son déjeuner. Elle avait choisi le créneau : elle savait les hommes plus enclins à se laisser baiser la panse bien remplie et contents d’eux. Elle l’avait attendu assise une fesse sur son bureau, les jambes croisées bien haut, ses talons aguicheurs et les yeux frisés d’envie.

– Lubrick, je veux ce rôle. Il est pour moi. Je ne sortirai pas de votre bureau sans une promesse d’être celle qui incarnera votre Norma !

– Le scénario vous a plu ? C’est Roméo qui a pensé que vous feriez une Mrs Robinson à son goût.

Ainsi donc, c’était au jeune étalon qu’elle avait emmené cet été à Martha’s Vineyard pour la distraire pendant les heures de sieste qu’elle devait d’avoir reçu ce scénario qui lui plaisait tant. Il était beau comme un dieu d’ébène. Beaucoup plus intelligent que son physique de déménageur ne pouvait laisser penser. Et surtout pas collant, ce qui en faisait un amant formidable : sa jeunesse lui conférant un tonus de cheval qu’elle appréciait en salivant.

– C’est vous qui l’avez envoyé, Lubrick, parce que vous savez que je suis Norma.

Il faut toujours les flatter les réalisateurs. Ils se croient Dieu. Ils en sont souvent l’incarnation sur terre surtout pour les actrices en fin de course.

– J’ai un autre rendez-vous, très chère, je vous raccompagne.

Elle ne s’attendait pas à être éconduite si vite. Il fallait jouer le tout pour le tout. Alors qu’il ouvrait la première des doubles portes pour la pousser vers la sortie, elle lui empoigna le dard à travers le pantalon. Surpris, il s’arrêta dans sa course et elle en profita pour lui lécher le cou. Le réalisateur était chatouilleux. Il gémit mais ne protesta guère. Peut-être avait-il l’habitude de se faire accoster par ses actrices. Sûrement. Elle continua en mordillant l’oreille pendant que sa main droite prestement s’engouffrait dans la braguette et sortait le serpent de son panier d’osier.

En quelques secondes, elle était à genoux, pompant habilement le vit du metteur en scène.

En quelques secondes, elle était à genoux, pompant habilement le vit du metteur en scène.

Elle savait y faire puisqu’il commençait à ahaner légèrement au risque que la secrétaire indiscrète approche son oreille de la double porte. Elle savait qu’elle devait jouer de la promotion ou plutôt de la sélection canapé mais aussi que personne ne devait être au courant. Oh on parlerait. Mais sans preuves. Elle serait choisie au mérite. Pour ses talents d’actrice.

Quand elle se recula, des filets de bave luisaient entre ses lèvres carmin et le gland violet du tycoon. Elle ne prit pas la peine de se relever et, à quatre pattes, en ondulant du cul, elle gagna le centre du tapis oriental qui se trouvait à quelques mètres.

– Fermez donc la porte à clef, Lubrick. Et venez ici.

Elle avait son ton de domina. Celui auquel on ne répondait pas. Le cinéaste ne moufta pas plus que ses mignons ne le faisaient quand elle leur donnait des instructions. Il se contenta de donner un tour de clé avant de la rejoindre. Elle était à genoux et commença par le débarrasser de ses souliers de cuir. Et de ses chaussettes. Il était debout, pieds nus, queue à l’air devant elle et elle se mit à lui lécher les pieds.

Orteils, coup de pied, cheville, même la plante, elle lécha tout. Et il se laissait faire avec un sourire béat. Il approcha même son fauteuil en cuir et s’y laissa tomber pendant qu’elle continuait de lécher. Il la voyait se tortillait et comprit qu’elle remontait sa jupe sur… son sexe nu. La salope ne portait pas de culotte, il banda plus dur en le réalisant.

Elle attrapa le pied qu’elle ne léchait pas et le plaça d’autorité entre ses cuisses. Le quinquagénaire se laissa faire et même amplifia le mouvement. Appuyant son pied contre la chatte humide. Farfouillant entre ses lèvres. Pressant le bouton durci. S’immisçant entre les chairs et les piétinant à la fois. Il baisait la chatte avec son pied pendant qu’elle léchait l’autre. Ses deux pieds étaient couverts des fluides de l’actrice. Et il se branlait méthodiquement. Heureux ? Comblé en tous cas.

Pas un mot ne fut prononcé. Il jouit brutalement arrosant la jupe et le corsage de jets puissants de foutre chaud. Elle lécha tout ce qu’elle put avant qu’il ne se rajustât.

L’année suivante, on pouvait lire dans le City Post : « Le film Casta Diva du grand réalisateur hollywoodien Lubrick a dépassé les dix millions d’entrées. Cette histoire olé olé d’une Robin des Bois au féminin à la libido sulfureuse est un succès populaire cette année grâce à son casting (d)étonnant : il est en lice pour huit Oscars dont celui de la meilleure actrice pour Charlotte 🐞, celui du meilleur second rôle pour Roméo Darling, celui des meilleurs costumes, de la meilleure bande originale et, bien sûr, du meilleur réalisateur pour S Lubrick. »

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